Parlez - vous swahili ?
Quelques mots de swahili
Sans le savoir nous connaissons tous quelques mots de swahili, en voici des connus et des inconnus !
Safari
Voyage
Rafiki
Ami
Karibu
Bienvenue
Hakuna matata
Y'a pas de souci
Pole pole
Doucement, tranquille. C’est souvent employé au Kenya... c’est tout un art de vivre
Wakubwa watano
Les "big five", les cinq grands animaux à voir si tu as de la chance
Simba
Lion
Tembo
Éléphant
Nyati
Buffle
Chui
Léopard
Kifaru mweusi
Rhinocéros noir
Comment jouer au Bao ?
Le BAO est un jeu de société très populaire au Kenya pour les petits et les grands. Il se joue à 2 joueurs. Il représente 2 champs et des graines, l’objectif étant de semer dans son champ plus de graines que son adversaire.
Matériel
- Un plateau de jeu avec 4 rangées de 8 trous/cases (2 rangées par joueur).
- 64 pions.
Mise en place
- Mettre 2 pions dans chacun des 32 trous.
But du jeu
- Vider la première rangée de son adversaire (celle qui est la plus au centre).
Déroulement
- Le joueur qui démarre prend 2 pions placés dans l'un de ses 16 trous et dépose (sème) un pion dans chacun des 2 trous suivants (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre). Il peut déposer dans les trous de son adversaire.
- Si le dernier pion arrive dans une case pleine (contenant 2 pions minimum), le même joueur prend tous les pions de cette case et continue à semer ; ainsi de suite jusqu’à ce que le dernier pion des semis arrive dans une case contenant moins de 2 pions.
- C’est alors à l’autre joueur de semer ; il prend des pions dans un de ses trous et les dépose dans les trous suivants en tournant toujours dans le même sens.
- Le jeu se poursuit ainsi jusqu’à ce qu’un des joueurs ait réussi à vider la première rangée de son adversaire.
Pour être un bon joueur de bao, il faut adapter sa stratégie à celle de son adversaire. Les kenyans adorent jouer pour le plaisir, pour passer de bons moments, pour se défier sans jamais chercher à humilier son adversaire. C'est le jeu pour le plaisir du jeu.
Dans la même famille de jeu, l’awalé est une variante plus simple. Il se joue avec les mêmes règles sur un plateau de jeu ayant une ligne de six cases par joueur et avec 24 pions.
Une idée pour faire un plateau de jeu : utiliser une boîte de 12 œufs et des pierres, des coquillages, des billes…
La vallée du Grand Rift
...le berceau de l'humanité
La vallée du Grand Rift est une déchirure de 6 000 km de la croûte terrestre. Elle est située dans une région où trois plaques tectoniques se rejoignent. Les plaques tectoniques sont de grandes sections de la croûte terrestre. Il y a des millions d'années, les plaques ont commencé à se séparer à cause des forces de la Terre. Aujourd’hui encore, les rives de la mer Rouge s’éloignent à la vitesse de 16 millimètres par an, cette mer peut donc être considérée comme un futur océan en formation. De même, la Corne de l’Afrique (Éthiopie et Somalie) se séparera peut-être un jour du continent africain.
La vallée du Grand rift est occupée dans ses parties les plus basses par les Grands Lacs. Elle est bordée par des failles et des massifs volcaniques, notamment ceux du mont Kenya et du Kilimandjaro.
La vallée a une largeur comprise généralement entre 50 et 60 km mais elle peut atteindre 300 km dans le nord-est de l’Afrique. Elle est bordée par des parois d’environ 900 m au-dessus du fond et à certains endroits, elles atteignent 2700 m.
Certains des premiers humains vivaient dans la région de la vallée du Grand Rift. C’est pourquoi elle est considérée comme le berceau de l’humanité, c’est-à-dire la région du monde où l’homme serait apparu. En 1974, un paléontologue américain (expert en fossiles) a trouvé en Ethiopie un squelette d’une femme qui vivait il y a environ 3 millions d'années. On lui a donné le nom de Lucy.
Les scientifiques ont découvert de nombreux ossements d’autres humains qui vivaient dans la région.
Au Kenya, en 1984, dans la région du lac Turkuna, on a retrouvé le squelette d’un garçon, nommé le garçon du Turkana. Daté de 1,5 à 1,6 million d'années, il est le squelette humain le plus complet jamais trouvé pour cette période.
La vallée du Grand Rift abrite de nombreux animaux et oiseaux. Beaucoup de touristes la visitent pour voir la faune et admirer les paysages.
Les "big Five"... chiffres et anecdotes
Un gros dormeur !
Un grand marcheur !
Ultra silencieux.
À l’origine le terme anglais de "big five" a été utilisé par les chasseurs pour désigner les 5 mammifères d’Afrique les plus impressionnants... les plus difficiles et les plus risqués à chasser.
Aujourd’hui la chasse est interdite, mais ce terme est resté pour les photographes… les chasseurs d’images !
Le lion
Sa taille : 2,50 à 3,50 m de long et 1 m de haut. Son poids : entre 150 et 250 kg. Sa longévité : 15 ans.
Le lion est un grand dormeur. Il dort et se repose entre 18 et 20 heures par jour, c’est d’ailleurs la lionne qui chasse ! Sa crinière impressionne ses rivaux, charme les lionnes et lui sert de protection contre les morsures.
L’éléphant
Sa taille : 5 à 6 m de long et 2 à 4 m de haut. Son poids : entre 4 et 7 tonnes. Sa longévité : 50 à 70 ans.
Comme le dit l’expression « avoir une mémoire d’éléphant », l’éléphant a une excellente mémoire... il peut retrouver un arbre dont il a adoré les fruits plus d’une année plus tard, et en passant par le même chemin !
Il peut marcher jusqu’à 80 km par jour et quand l’éléphanteau est fatigué, il s’accroche à la queue de sa maman avec sa trompe.
Le léopard
Sa taille : 1 à 2 m de long. Son poids : 40 à 90 kg. Sa longévité : 15 ans.
Il s’appelle léopard en Afrique et panthère en Asie. Il se déplace sans bruit grâce aux coussinets placés sous ses pattes. Son pelage est jaune pâle, avec des ronds noirs et marrons en leur milieu.
Le rhinocéros
Sa taille : jusqu’à 3,50 m de long et 1,80 m de hau. Son poids : entre 1 et 1,5 tonne. Sa longévité : 35 à 50 ans.
Il existe 2 espèces de rhinocéros en Afrique : le noir et le blanc. Pourtant ils sont tous les deux gris ! C’est la forme de leur museau qui les différencie. Le rhinocéros blanc a un museau aplati et large qui lui permet de brouter l’herbe. Son nom vient du néerlandais « wijde » (large en français) qui est devenu « white » (blanc en anglais). Le rhinocéros noir a un museau en forme de bec qui lui permet de manger des feuilles et des branchages. Il s’est fait appeler noir en opposition au blanc ! En mars 2018, Sudan, le dernier rhinocéros mâle blanc du Nord est mort au Kenya. Il a longtemps été protégé par des gardiens. À ce jour, cette espèce est condamnée car il ne reste que 2 femelles en vie.
Le buffle
Sa taille : 3 m de long et 1,5 m de haut. Son poids : 1 tonne. Sa longévité : 20 ans.
Le buffle est l’un des animaux les plus dangereux de la savane quand il charge. Il a un excellent flair et au moindre danger le troupeau s’enfuit à toute vitesse. Sur son dos, il y a souvent des petits oiseaux appelés pique-bœufs qui se nourrissent des parasites cachés dans ses poils.
Le Noir.
Le Blanc.
Très dangereux...
Les animaux de la savane
quelques anecdotes...
La girafe (twiga en swahili)
Taille : de 4 m pour les femelles à 6 m pour les mâles. Poids : 700 à 1000 kg pour les femelles, jusqu'à 1500 kg pour les mâles. Longévité : 25 ans.
Sais-tu qu’elle n’a qu’un seul prédateur… le lion. Il l’attaque surtout lorsqu’elle boit car il craint ses coups de sabots qui peuvent le tuer !
Lorsqu’il naît, le girafon tombe de deux mètres (sa hauteur à la naissance) !
Comme l’éléphant, la girafe marche à l’amble, c’est-à-dire qu’elle avance simultanément les deux pattes d’un même côté !
Au Kenya, il y a 3 sortes de girafes : les girafes Massaï, les girafes réticulées et les plus rares, les girafes de Rothschild. Elles se différencient avec la forme et la couleur de leurs taches.
La girafe Massaï.
La girafe réticulée.
La girafe de Rothschild.
L’hippopotame (kiboko en swahili)
Hauteur au garrot : 1,50 m. Longueur du corps : 3 à 5 m. Poids : 1 400 à 4 500 kg. Longévité : 40 à 50 ans.
Cet énorme animal est amphibie, c’est-à-dire qu’il vit à la fois dans l’eau et sur terre.
Malgré sa corpulence et sa drôle de silhouette, il est très souple, il peut escalader les rives sans problème et courir à presque 30 km/h pour fuir un danger ou charger.
Les hippopotames passent la journée dans l'eau pour se protéger du soleil. Lorsqu’ils vont sous l’eau, leurs narines et leurs oreilles se bouchent, ils peuvent ainsi rester 10 minutes en apnée. Ils sortent de l’eau le soir et se nourrissent après le coucher du soleil. Ils sont herbivores.
À la naissance, les bébés pèsent déjà plus de 30 kg et à 1 an 250 kg !
Sous l'eau.
Au repos.
En marche.
Les gazelles et autres antilopes
Les antilopes se distinguent par leur couleur brune ou jaune, leurs cornes, leurs sabots à doigts et leur tendance à vivre en groupe.
Attention, toutes les gazelles sont des antilopes, mais toutes les antilopes ne sont pas des gazelles.
Les gazelles sont de petites antilopes.
Elles sont réputées légères et rapides... elles peuvent courir jusqu’à 100 km/h.
Dans le groupe des antilopes, on trouve aussi les impalas, les oryx, les dik-diks, les gnous, etc.
La plus petite des antilopes est le dik-dik. Il mesure entre 30 et 45 cm au garrot, sa longueur varie de 50 à 70 cm. Il pèse entre 3 et 5 kg !
La gazelle de Thomson.
L'Impala.
La gazelle de Grant.
L'Oryx.
Le dik-dik.
La gazelle de Waller.
La migration des gnous, un spectacle extraordinaire
L'autruche
C’est le plus grand et le plus lourd et le plus rapide des oiseaux terrestres (70 km/h). Elle mesure 2 m en moyenne pour les femelles et 2,8 m pour les mâles. Elle est incapable de voler. Lorsqu’elle fuie, elle coure en zigzag et s’aide de ses ailes pour changer de direction.
Le phacochère
C’est un cochon sauvage. Lorsqu’il y a un danger, il s’enfuit avec la queue en l’air pour prévenir ses congénères. Il peut aller très vite, 50 km/h !
La hyène tachetée
Elle se nourrit principalement de charognes, mais c'est aussi un chasseur redoutable. Elle mange jusqu’à 14 kg de viande en seule fois alors qu’elle ne pèsent que 80 kg en moyenne !
Elle est capable d'affronter un lion.
Son cri le plus connu est une sorte de rire fou que l'on entend quand elle chasse, attaque ou est attaquée. C’est pour cela qu’on l'appelle la hyène rieuse.
Les animaux de la savane en danger !
L'éléphant
La Girafe
L’éléphant : on estime qu’il en reste aujourd’hui environ 400 000. Au début du XXème siècle, ils étaient entre 3 et 5 millions et encore plus d’1 million en 1980 ! Chaque année, 20 000 à 30 000 d'entre eux sont abattus par les braconniers pour récupérer leurs défenses en ivoire. Ils sont également victimes de la perte de leur habitat et des conflits avec les hommes. Aujourd’hui, de nombreuses mesures ont été prises contre les braconniers, ces chiffres commencent donc à diminuer.
Au Kenya, le braconnage a chuté de moitié entre 2017 et 2018.
La girafe : il en resterait moins de 100 000, environ moitié moins qu'il y a 30 ans. Elles sont menacées par le braconnage et la disparition de leur habitat.
Le lion, le roi de la savane : on estime que d’ici 2035, la moitié de la population pourrait disparaître. Aujourd'hui ils ne sont plus que 20 000 environ. Les raisons de leur disparition sont le braconnage et les conflits avec les hommes. Heureusement, dans les parcs nationaux, les lions se portent plutôt bien.
Le guépard : il en reste moins de 12 000. Ils se trouvent sur un territoire très petit (1/10 de leur habitat historique). Or ce sont des animaux qui ont besoin de grandes étendues pour éviter la concurrence des autres prédateurs !
Le léopard d'Afrique : il est chassé pour sa fourrure et subit également la disparition de son habitat.
Le rhinocéros noir : ils n’étaient plus que 2 400 en 1995 mais leur population augmente légèrement depuis, pour atteindre environ 5 000 spécimens aujourd’hui. En 1960, ils étaient 100 000 et au début du XXème siècle, près de 850 000 ! Ils sont chassés par les braconniers pour l’ivoire de leurs cornes.
Le rhinocéros blanc est également chassé pour ses cornes. Chaque jour, 3 d’entre eux sont tués par les braconniers. Il en resterait environ 20 000. Une des sous-espèces, le rhinocéros blanc du nord, est considérée comme éteinte. Le dernier mâle est mort en 2018.
Malgré tout, le nombre de rhinocéros dans le monde augmente.
Bonne nouvelle !
Dans la savane comme partout sur Terre, bien d’autres espèces sont en voie de disparition ou menacées.
Au Kenya et dans d’autres pays africains, de nombreuses mesures sont prises pour les sauver et éviter que d’ici 50 ans la savane ne soit vidée de ces magnifiques animaux !
Des fleurs, fruits et légumes en provenance du Kenya
Le Kenya a une importante activité agricole dans la vallée du Grand Rift.
De nombreuses petites fermes (plus de 5 millions) cultivent des légumes, des fruits mais aussi des fleurs.
La majorité des légumes et fruits sont exportés comme les haricots verts, les aubergines, les brocolis, les avocats, les mangues, les fruits de la passion…
Le Kenya est le premier producteur de roses et l’un des plus gros exportateurs de fleurs au monde : un bouquet sur trois vendu dans le monde, vient du Kenya !
L’agriculture fait vivre de nombreuses familles même si les paies sont très faibles. Mais cela ne va pas sans des problèmes environnementaux comme l’utilisation importante de pesticides, d’eau et d’engrais chimiques. Le transport dans des avions "frigo" a aussi un gros impact sur la planète.
Des Agricultrices
Des champs de roses
Une serre
La production du thé
La production du thé…, du théier à la tasse.
La première étape est la cueillette des feuilles. Elle se fait souvent à la main, mais aussi parfois avec des machines.
Vient ensuite le flétrissage : les feuilles sont laissées en plein air ou mises sous un courant d’air afin de les ramollir, pour les rouler ensuite plus facilement. Elles sont alors roulées en boule afin de libérer les arômes. Cette étape est faite à la main ou avec une rouleuse.
L’étape suivante est l’oxydation. C’est à ce moment-là que le thé noirci par l’action de l’oxygène. Plus cette étape est longue, plus le thé est noir.
Le séchage est important pour que les feuilles ne moisissent pas mais il doit être contrôlé précisément. Un séchage trop fort fait disparaître des arômes.
Et pour finir, le tamisage débarrasse les feuilles des impuretés.
Les couleurs du thé
Le thé vert : les feuilles sont roulées et séchées, il n’y a pas d’oxydation.
Le thé blanc : les très jeunes feuilles sont simplement et uniquement séchées.
Le thé noir : toutes les étapes de la transformation sont suivies. C’est le thé le plus consommé dans le monde. Le Kenya produit essentiellement du thé noir.
Le café… c’est toute une histoire !
L’origine du café (la boisson), selon les légendes
Une première légende, raconte que lors d’un feu de forêt en Abyssinie (Éthiopie), les caféiers, en brûlant, auraient dégagé une odeur très agréable (comme celle que l’on sent lorsque l’on se trouve chez un torréfacteur). Les habitants auraient alors récupéré les grains brûlés et les auraient fait infuser pour obtenir… le premier café.
Une autre légende raconte qu’au Yémen, un berger, nommé Kaldi, remarqua que ses chèvres étaient très agitées après avoir mangé les baies rouges d’un arbuste. Il apporta ces fruits dans un monastère voisin, les moines voulurent s’en débarrasser en les jetant au feu. Mais l’odeur qui se dégagea était si délicieuse qu’ils retirèrent les baies des flammes, les écrasèrent et les firent cuire dans de l’eau. Ils goutèrent à cette délicieuse boisson et remarquèrent qu’après l’avoir bu, ils avaient plus d’énergie et ne s’endormaient plus pendant la journée.
Le café…du caféier à la tasse
Les caféiers donnent des fruits, les cerises du caféier, et ce sont leurs noyaux qui vont donner les grains de café.
Il faut 6 kg de cerises pour fabriquer 1 kg de café.
Lorsque les cerises sont rouges et donc mûres, elles sont cueillies à la main ou avec des machines qui secouent les branches pour ne faire tomber que les fruits mûrs !
Ensuite, la première étape est l’obtention des grains de café vert. Au Kenya, ils utilisent une méthode particulière, le double lavage des cerises ou lavage kenyan. Les cerises sont dépulpées puis subissent deux fermentations. Cela permet d’enlever l’enveloppe gluante qui les entoure et de développer les arômes des grains. Puis les grains sont trempés et séchés. Ils peuvent alors être transportés.
Les grains de café verts sont ensuite torréfiés, c’est-à-dire qu’ils sont brûlés dans un torréfacteur, une sorte de four, à une température comprise entre 200 et 225 °C. Cette étape est très importante et délicate car elle permet de développer les arômes du café, près de 800 substances se développent.
En fonction de la torréfaction, le café sera plus ou moins corsé.
Les grains noirs obtenus ont doublé de volume, ils sont maintenant friables et peuvent être moulus.
Aujourd’hui, le Kenya est le deuxième producteur africain après l’Ethiopie et le vingtième mondial.
Le café est la deuxième production agricole du pays après le thé.
Il fait vivre de nombreux petits producteurs.
Le café du Kenya est l’un des meilleurs cafés, il est connu pour son goût intense, corsé, agréable et aromatique.